
Planches Contact Festival, un festival unique de création photographique en résidence
le festival
Deauville entretient avec l’image un lien intime et durable. Des débuts de la photographie aux explorations visuelles des artistes contemporains, la ville a toujours été un terrain d’inspiration : ses rues, sa plage, ses lumières, ses paysages en font un décor vivant, un espace de création à ciel ouvert.
Planches Contact est l’expression la plus vibrante de cette relation. Festival fondé sur le principe de la résidence artistique, il porte depuis plus de quinze ans une ambition claire : faire de Deauville un lieu où la photographie ne se regarde pas seulement, mais se pense, se construit, se vit. Chaque année, artistes confirmés et émergents sont invités à poser un regard singulier sur notre territoire, à questionner son identité, à en révéler des facettes inattendues.
Leur liberté de création est notre plus grande richesse.
Maire de Deauville & Président des Franciscaines
édito
La nouvelle édition de Planches Contact Festival s’ouvre à Deauville sous le signe de l’intimité, un thème qui résonne avec la vocation même de la photographie : capter l’invisible, révéler ce qui se joue derrière les apparences.
Du regard porté sur soi à celui tourné vers les autres, cette édition interroge les formes multiples de la proximité, des relations, des tensions, du silence — dans l’espace privé comme dans le paysage, dans le corps comme dans la mémoire.
Le festival accueille cette année deux figures majeures de la scène photographique internationale, avec aussi bien une exposition rétrospective qu’un travail en résidence en Nomandie :
Arno Rafael Minkkinen, maître du corps-paysage, livre une méditation visuelle où le corps nu devient ligne de fuite entre soi et le monde.
Lin Zhipeng (No. 223), figure de la nouvelle photographie chinoise, dévoile une intimité joyeuse, érotique et colorée, captée au fil de ses errances normandes.
Entre photographes confirmés et nouvelles voix, entre noir et blanc radical et chromatisme sensuelles, l’édition 2025 de Planches Contact Festival compose un récit multiple de l’intime, à hauteur d’homme. Une invitation à entrer dans les images comme dans une chambre, un paysage ou une confidence.
Jonas Tebib & Lionel Charrier
Direction artistique du festival

Un accompagnement des photographes de la naissance du projet jusqu’à l’élaboration des expositions
la programmation
projet invité


Un dialogue imaginaire
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Claude Cahun et Cindy Sherman, bien que séparées par le temps et les contextes culturels, partagent une démarche artistique fondée sur la mise en scène de soi et une interrogation profonde de la notion d’identité et d’intimité.
Photographe et écrivaine surréaliste née en 1894 à Nantes et morte en 1954 à Jersey, Claude Cahun est une pionnière de l’autoportrait. Militante et avant-gardiste, elle explore les questions d’identité et de genre en se mettant en scène sous des formes multiples, mêlant travestissement et ambiguïté, brouillant les frontières entre masculin et féminin.
Photographe et plasticienne américaine née en 1954 dans le New Jersey, Cindy Sherman interroge l’identité, le genre et les rôles sociaux à travers des autoportraits fictionnels. Par le biais du travestissement et de la mise en scène, elle déconstruit les stéréotypes sociaux et culturels, créant des personnages qui interrogent les normes et les attentes imposées par la société.
résidence hors les murs


Intimité – Corps et territoire
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Dans le cadre du festival, la photographe Myriam Boulos mène une résidence de création autour de la thématique choisie cette année : l’intimité. Réalisée hors les murs, depuis Beyrouth, cette production s’inscrit dans la continuité de son travail engagé autour de la jeunesse libanaise, qu’elle documente depuis plusieurs années à travers une exploration sensible de la vie intime dans un territoire marqué par une guerre omniprésente.
L’exposition présentera ces images inédites ainsi qu’une sélection de photographies issues de son livre monographique What’s our en lien avec l’intimité.
Les artistes invités en résidence


Eros et intimité
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Lin Zhipeng, connu sous le nom de No. 223, saisit avec justesse la jeunesse urbaine contemporaine à travers des photographies spontanées, intimes et sensuelles. Son regard, à la fois provocateur et empreint de délicatesse, capte une génération en quête d’émancipation, d’amour et de liberté.


Reflets d’elle – Intimité et littérature
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Le travail photographique de Carline Bourdelas explore avec délicatesse et poésie les états de l’âme humaine. À travers ses images, elle aborde les thèmes de la solitude, du silence, de l’enfance et de la féminité avec une grande sensibilité.


L’Architecture des émotions – Intimité graphique
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Renato D’Agostin développe une approche singulière de la photographie, fondée sur la matière même de l’image : son grain, sa texture, sa densité. Chaque tirage devient ainsi un objet sensible, porteur d’une narration intime.


Madame S. – Intimité et correspondance
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Depuis plus de vingt ans, Julien Magre explore avec poésie les contours de l’intime, notamment à travers les images de sa vie familiale. Une intimité en constante évolution, façonnée par le temps qui passe.


Intimité et infini
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Artiste à la démarche conceptuelle et expérimentale, Anna explore les frontières entre photographie et vidéo, entre espace urbain et paysage. Elle interroge les oppositions fondamentales — intérieur/extérieur, lumière/obscurité, transparence/opacité — pour mieux révéler les zones d’ambiguïté.


Intimité dans le paysage
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Photographe reconnu pour son œuvre singulière et introspective, Arno Rafael Minkkinen explore depuis plus de cinquante ans les thèmes de l’identité, du corps et de la relation profonde entre l’homme et la nature. Son travail, enraciné dans une esthétique du noir et blanc argentique, se distingue par l’utilisation récurrente de son propre corps, intégré ou dissimulé dans le paysage, en interaction constante avec les éléments naturels.


La Belle aux Bois normand – Mythes et intimité
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Henrike Stahl déploie un univers photographique riche et foisonnant. Pour cette résidence, elle a choisi de s’emparer du mythe de la princesse, en l’ancrant dans une réalité contemporaine. Habitant par moments dans la dépendance d’un ancien château en Normandie, elle s’est intéressée aux châtelains et châtelaines d’aujourd’hui, à la recherche de leurs visages modernes.


Cabarets – Intimité et identité
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Du célèbre Cancan — bientôt inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel — aux cabarets militants pour la cause LGBTQIA+, en passant par la scène drag contemporaine, le cabaret demeure, depuis le XIXe siècle, un espace de liberté, de subversion et de création profondément inscrit dans la culture française. À la fois lieu de spectacle, de transgression et de convivialité, il continue d’incarner un théâtre du possible.
Nous croyons dans ce que la jeune photographie a à dire, à montrer, à inventer, et nous lui donnons les moyens de le faire.
Prix Jeune Création Photographique
Depuis sa création en 2010, le festival affirme un engagement fort en faveur de la jeune création photographique. Chaque année, à l’issue d’un appel à candidatures, plusieurs artistes sont sélectionnés par le jury du festival pour développer un projet inédit en lien avec le territoire normand. Accompagnés dans leur démarche, ils bénéficient de conditions propices à la recherche, à la création et à la production. Leurs œuvres sont ensuite présentées dans le cadre du festival et en lice pour le Prix du jury et le Prix du public décernés à l’automne.
Les lauréats du Prix de la Jeune Création Photographique


NEXUS
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Le corps musclé comme injonction à se conformer à l’image de soi. Longtemps ringardisée, la salle de musculation est un des lieux de convergence qui s’adresse à un public de plus en plus large. Théâtre de la construction de soi, mais aussi des interactions sociales, Jérémy portera son regard sur ces salles où se croisent, loisirs, rêves, frustrations, plaisir et douleur.


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Attiré par l’univers du foot amateur, Simon a décidé de travailler sur l’empreinte culturelle et sociale d’une région qui a vu au Havre naître le premier club de foot français. Des terrains de foot de petites villes jusqu’au stade de la Meinau, son travail photographique se focalisera sur cette pratique locale populaire et fédératrice.


Ce qui borde
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Motivée par le désir de découvrir, de comprendre et de partager différentes perspectives de vie. Naïma à décidé de parcourir le territoire normand en suivant le fil du cours d’eau emblématique de la région qui commence dans les terres et termine son parcours sur la côte en délimitant Trouville et Deauville : La Touques.


Les filles du coin
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Le monde rural et les territoires d’entre-deux sont au cœur du travail d’Anaïs. Les filles du coin est un projet à vocation documentaire qui va s’intéresser à ses jeunes filles qui ne sont ni des grandes villes, ni complètement de la campagne. Une recherche photographique dans le quotidien de ces adolescentes qui tentent de se construire une identité dans ces zones interstitielles et qui pensent à se construire leur avenir.
Le Jury du Prix de la Jeune Création Photographique

Rima Abdul Malak – Présidente du jury
« Très heureuse de présider le jury de Planches Contact Festival qui désignera le prix de la jeune création photographique.
Cette récompense est bien plus qu’un prix : un accueil en résidence, un accompagnement sur la durée, une émulation collective. C’est surtout une confiance donnée à la jeune génération, une foi absolue dans les regards nouveaux qu’elle peut nous offrir.
Ces jeunes talents sont la plus belle des promesses. Celle d’un monde qui saura préserver notre sensibilité, la force de l’imprévu, la singularité de chaque expérience, la profondeur de notre humanité. »
Rima Abdul Malak

Les membres du jury
Au côté de Rima Abdul Malak, Philippe Augier, Babeth Djian, Édouard Carmignac, Lionel Charrier, Thierry Grillet, Alain Genestar, Marin Karmitz, Anne Lacoste, Nicolas Jimenez et Jonas Tebib, le jury du festival accueille trois nouveaux membres : Philippe Guionie, directeur de la Villa Pérochon, Caroline Stein, Conservatrice de la collection Neuflize et Cécile Trunet-Favre, Directrice de la Communication, des Affaires Publiques et de l’Action Culturelle de Fnac-Darty.

le prix de la jeune création photographique
Le Prix de la Jeune Création Photo-graphique soutenu par la Fnac depuis trois ans, prend un nouvel élan cette année.
Le lauréat du Prix du Jury bénéficiera désormais d’une résidence à la Villa Pérochon, Centre d’art Contemporain Photographique de Niort, tandis que le festival InCadaqués prolonge son engagement en présentant notamment, à l’automne 2025, une exposition de Cloé Harent (lauréate du Prix du jury 2024) réalisée à l’issue de sa résidence en Espagne.

candidatures
L’ouverture des candidatures pour le Prix de la Jeune Création Photographique 2026 se tiendra du 24 octobre au 15 décembre 2025.
La dotation est d’un montant de 6000€ pour la réalisation du projet et de l’exposition, en complément de l’accueil en résidence.
Des expositions qui investissent Deauville, du front de mer, jusqu'au cadre somptueux des Franciscaines d'octobre à décembre.
bourse photo4food
Depuis 2020, le partenariat avec le festival permet d’enrichir chaque année la programmation en accueillant de nouveaux photographes en résidence.
Par ailleurs, une vente aux enchères d’oeuvres offertes par les photographes de la fondation et les autres photographes du festival est régulièrement organisée lors du week-end inaugural, au profit d’une organisation solidaire locale.
Les lauréats de la bourse photo4food


Journal de Normandie
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Artiste pluridisciplinaire, il explore la mémoire à travers la photographie et la vidéo, en lien avec l’histoire et la littérature. Son travail aborde des thèmes comme l’Holocauste et le colonialisme. Il a reçu plusieurs prix pour ses livres, films et expositions.


Un balcon sur l’infini
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Influencé par le surréalisme et la straight photography, son regard se caractérise par une ambivalence entre intuition et réflexion qui interroge le sens des apparences et notre perception de la réalité.


Telle une fleur de soie, la dentelle naît
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Mêlant photographie et peinture dans une approche poétique et écologique de la nature, ses compositions de fleurs, fruits et paysages évoquent des tableaux vivants et célèbrent la beauté du réel.


Memoryscapes: la mémoiure des paysages, les paysages de la mémoire
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Explorant la mémoire, le temps et l’intimité à travers une approche poétique et sensible, elle mêle photographie, collage et manipulation manuelle pour créer des récits fragmentés entre archives familiales, paysages et corps. Ses œuvres interrogent la fragilité du monde et la beauté éphémère de l’existence.
L’art au service des autres
La fondation photo4food, créée par Olivier et Virginie Goy et abritée par l’Institut de France, a pour mission de financer des repas pour les plus démunis grâce à la vente de photographies offertes par des artistes et aux dons du public. En parallèle, la fondation valorise ces artistes en promouvant leur travail auprès d’une large communauté de passionnés et d’acheteurs, notamment à travers l’organisation d’expositions.
Ce partenariat incarne la manière dont la photographie peut devenir un moteur de solidarité, en soutenant à la fois la création artistique et des actions concrètes pour aider les plus fragiles.
Le jury
Le jury photo4food est composé de: Arnaud Adida, Akrame Benallal, Simon Brodbeck, Lucie de Barbuat, Emmanuelle de l’Ecotais, Isabelle Juy, et Jonas Tebib.

15 ans de festival, 170 artistes exposés. 78 jours d’exposition, plus de 600 œuvres exposées en 2024, et des milliers de visiteurs chaque année.
Passé, présent, futur
Deauville aime les photographes
Depuis la création du festival en 2010, plus de 170 photographes ont investi Deauville et le territoire normand en 15 ans dont Peter Lindbergh, Martin Parr, George Rousse, Peter Knapp, Massimo Vitali, Paolo Woods, Paolo Roversi, Joakim Eskildsen, Harry Gruyaert...
#16 édition
Expositions
18 octobre 2025 – 4 janvier 2026
Journées inaugurales
24 > 26 octobre 2025
Concours photo La 25e Heure Longines
25 octobre 2025