Cabarets – Intimité et identité
Du célèbre Cancan — bientôt inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel — aux cabarets militants pour la cause LGBTQIA+, en passant par la scène drag contemporaine, le cabaret demeure, depuis le XIXe siècle, un espace de liberté, de subversion et de création profondément inscrit dans la culture française. À la fois lieu de spectacle, de transgression et de convivialité, il continue d’incarner un théâtre du possible.
C’est cet univers que Frédéric Stucin a choisi d’explorer à travers sa résidence en Normandie. Plutôt que de capter l’intensité du spectacle sur scène, il préfère révéler ce qui précède ou suit la performance. Les artistes posent hors cadre, dans les coulisses ou les interstices du quotidien, éclairés au flash, dans une atmosphère flottante, presque irréelle.
À ces portraits, il associe des photographies de shows saisis en pose lente, où les corps se brouillent dans le mouvement, ainsi que des vues désertes de salles vidées de leur public. Entre apparition et retrait, silence et éclat, son travail dévoile un monde à la fois vibrant et fragile, profondément humain.


Photographe français né à Nice en 1977 de parents slovènes, Frédéric Stucin vit et travaille à Paris. D’abord refuge, la photographie devient pour lui un langage alternatif capable d’exprimer ce que les mots ne peuvent dire. Son travail, qui oscille entre réel et fiction, mêle portraits de personnalités et d’anonymes – notamment réalisés pour la presse -, scènes construites et lumières cinématographiques. Représenté par la galerie Clémentine de la Féronnière, ses photographies ont été exposées entre autres au musée Nicéphore Niépce (Chalon-sur-Saône), et à la Villa Pérochon (Niort).