Antoine Lecharny

Tremplin Jeunes Talents
©DR

Lauréat du Grand Prix du Jury Tremplin Jeunes Talents 2021


 

Antoine Lecharny est un photographe et artiste plasticien né en 1995. À vingt ans, il part en Transylvanie photographier et partager la vie de familles Roms des bidonvilles de Deva. À leurs côtés, il essaie de saisir les liens qui unissent ces familles entre elles et leur relation à un environnement souvent hostile. Ce travail, primé lors du grand prix Paris Match du photoreportage étudiant, a été présenté à l’Hôtel de Ville de Paris en 2019.

Puis, peu à peu, Antoine Lecharny commence à photographier différemment et se défait d’une intention purement documentaire sans jamais cesser pour autant de porter attention à la singularité des gens et des lieux qu’ils habitent. En parallèle de son travail photographique, il pratique depuis des années le dessin et la sculpture. Lauréat du prix Audi Talents 2020 avec Henri Frachon, il exposera en 2021 son dernier projet sculptural trou, triangle, jonc, doucine et dissonance au Palais de Tokyo, à Paris.

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Côté fenêtre

Les Franciscaines

 

Dans une succession d’allers-retours en train entre Deauville et Paris, Antoine Lecharny saisit depuis sa fenêtre le paysage qui est offert aux voyageurs ; les rails, les corps de ferme, les barres d’immeuble... De nuit, de jour, Antoine Lecharny dresse un portrait de ce trajet ponctué d’apparitions de visages. 

 

Côté fenêtre

Celine Croze

Tremplin Jeunes Talents
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Celine Croze est une artiste visuelle ayant reçu une formation en cinéma.
Née au Maroc, elle vit à Paris. Sensible aux fêlures que traverse notre société, Celine Croze utilise les codes cinématographiques pour transgresser le monde qui l’entoure, s’immiscer dans la faille de ceux qu’elle regarde.

Ses travaux ont été présentés aux Rencontres internationales de la photographie de Fès, au Billboard Festival de Casablanca et d’Istanbul, à la Biennale de Marrakech et du Paraguay, au festival de Kassel, au Fuam d’Istanbul et à la Fondation de la Photographie de Tanger.

En 2019 elle est lauréate du festival InCadaqués ainsi que du prix Révélation aux Rencontres photo de Tanger Face à la Mer, en partenariat avec le festival MAP, avec sa série SQEVNV. En 2020, elle est lauréate du prix Mentor pour son projet Mala Madre.

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Silence Insolent

Les Franciscaines

 

Dans la nuit, Celine Croze nous invite au voyage entre les deux mondes : « celui d’avant » et « celui d’après », dans ce « virage » que connait l’humanité aujourd’hui. Une errance personnelle normande, ou métaphores, rencontres et rayons de lumière ponctuent ce silence « insolent ». 


 

Silence Insolent

Teo Becher

Tremplin Jeunes Talents
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Teo Becher vit et travaille entre Bruxelles et Nancy, sa ville d’origine. Il est titulaire d’un baccalauréat de photographie obtenu à l’ESA LE 75, à Bruxelles en 2014 et d’un master en photographie du KASKA (Académie royale des beaux-arts) à Anvers en 2020.   

Son travail a été exposé au festival de La Gacilly en 2017, au musée de la Photographie de Charleroi en 2018, au festival Manifesto en 2019 et au FoMu à Anvers en 2020. À la fin de cette même année, s’est tenue sa première exposition personnelle à la galerie Destin Sensible à Mons-en-Barœul. Le travail Charbon blanc a remporté le prix Caisse d’Épargne en 2019 lors du festival de l’Image satellite ainsi que le prix Maison Blanche en 2020 dans le cadre du festival PhotoMarseille. Ses images sont dans les collections du musée de la Photographie de Charleroi ainsi que du FoMu à Anvers.
 

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Home Sensations

Les Franciscaines


La figure de la maison renvoie pour Teo Becher à des histoires : celles des personnes qui l’ont habitée, mais aussi celles de la maison elle-même, où cette dernière prend la place de narratrice. Une lumière allumée, un rideau fermé, une fenêtre entrouverte sont autant d’amorces de récits sur lesquels s'appuyer. A travers une déambulation nocturne, Teo Becher magnifie ici l’architecture normande. 

 

Home Sensations

Alisa Martynova

Tremplin Jeunes Talents
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Alisa Martynova, née en 1994, est originaire d’Orenburg en Russie. Elle se tourne vers la photographie après des études en philologie étrangère.


En 2019, elle termine un programme de photographie professionnelle à la Fondazione Studio Marangoni à Florence. Pendant ses études, elle est assistante du collectif Riverboom, invité au festival Planches Contact pour la troisième édition consécutive en 2021.

En 2019 et 2020, Alisa Martynova  est lauréate de la catégorie « Photographie » du Premio Combat, du Canon Young Photographers Award et du Zine Tonic Book Award. Elle est également finaliste du Photolux Award 2019 et du PHMuseum Women Photographers Grant. Nominée pour le Leica Oscar Barnack Newcomers Award, elle a vu son travail projeté aux rencontres d’Arles en 2019.

En 2020, elle a été sélectionnée pour participer à la huitième édition du festival Giovane Fotografia Italiana. Son travail sur la période du confinement Sleeping Pill 
est exposé à la galerie Hangar dans The World Within du festival PhotoBrussels 05. Elle a été publiée dans les magazines tels que Internazionale et Leica Fotografie International (LFI) et est maintenant membre de l’agence Parallelo Zero. En 2021, elle a reçu le second prix dans la catégorie « Portrait » avec sa série Nowhere near du World Press Photo.

ALISAMARTYNOVA.COM  Instagram

 

Where the sons of eternity singing

Les Franciscaines

 

Dans la continuité de son projet Nowhere Near, mené en Italie, Alisa Martynova dans un dialogue entre portraits et paysages énigmatiques, nous raconte ses rencontres avec des migrants, originaires de différents pays du continent africain : Rwanda, Congo, Sénégal, Nigeria, Mali, Sierra Leone ou Guinée.  Certains d'entre eux sont arrivés en Normandie il y a plus de dix ans, d'autres se sont installés il y a seulement quelques années ; tous ont des histoires et des espoirs différents, tous parlent au moins deux langues et trois ou quatre dialectes, certains rejettent leur culture d'origine, d'autres les chérissent près de leur cœur. 
 

Where the sons of eternity singing

Riverboom

Photographe invité
©DR

Paolo Woods, Gabriele Galimberti, Edoardo Delille, Claude Baechtold, Serge Michel

Riverboom est une équipe fondée en 2004 par des reporters de guerre lors d’une nuit sans lune dans le nord-ouest de l’Afghanistan, dans une vallée infâme, infestée de loups, de bandits et de talibans en fuite. C’est la vallée où coule la rivière Boom. Riverboom a publié plusieurs guides de voyage dans la collection Baechtold’s Best, qui classe en familles visuelles des destinations hors du commun, comme le pôle Nord, l’Afghanistan… La collection Versus organise, quant à elle, des compétitions visuelles pleines d’humour et improbables entre deux villes.


Dans la continuité de leurs deux premières séries à Planches Contact Et au milieu coule la rivière en 2019 et Gros bisous de la Côte fleurie en 2020, les Riverboom nous offrent pour la troisième édition leur regard drôle et iconoclaste. En partenariat avec le festival Images Gibellina, leur série Gros bisous de la Côte fleurie a vu son deuxième volet :  Bacioni de Gibellina exposé en 2021 lors de la dernière édition du festival en Italie.

riverboom.com

Forever

L’ Embarcadère et Les Franciscaines



Après avoir franchi la ligne Maginot qui sépare Deauville de Trouville en 2019, s'être livré à des baisers passionnés en 2020, en 2021, Riverboom retourne sur les lieux du crime et se demande combien de temps durera l'éternité. Une œuvre poétique qui mêle performance, calligraphie et recherche sans fin du temps, réalisée dans le lieu le plus symbolique de Deauville, cette partie de la plage qui ne se montre que quelques heures par jour, engagée dans une danse avec la mer, chorégraphié par la lune.

 

Forever

The Anonymous Project

Photographe invité
© Vincent Delerm

Fondé en 2017 par Lee Shulman, The Anonymous Project est l’une des plus importantes collections privées de photographies couleur amateur du XXe siècle. Composé d’environ huit cent mille diapositives Kodachrome, cet ensemble d'images forme une incroyable mémoire collective, des moments de vie perdus dans le temps. Ces photographies anonymes constituent un journal intime kaléidoscopique de cette époque, aussi fascinantes que saisissantes parce qu’imparfaites. Souvent drôles, surprenantes et touchantes, ces images racontent l’histoire de nos vies. 
The Anonymous Project est une démarche artistique qui vise à donner un sens à ces souvenirs oubliés et offre de nouvelles façons d’interpréter, de raconter des histoires qui questionnent notre place dans le monde contemporain.
 

Anonymous-project.com

 

Storyville 

Divers lieux dans les rues de Deauville et La PISCINE OLYMPIQUE

 

The Anonymous Project, collection crée par Lee Schulman, où chaque image choisie pour la rejoindre, l’est parce qu'elle a une histoire à raconter. Les images sélectionnées spécialement pour Storyville à Deauville, reflètent des moments de vie partagés, des émotions auxquelles nous pouvons tous nous identifier. Joyeuses, amusantes ou ludiques, chacune de ces instantanées capture les espoirs et les rêves de chacun. Elles sont une célébration de la vie, de nos vies, et d’une mémoire collective qui nous appartient à tous et toutes. 

Storyville

Joel Meyerowitz

Photographe invité
©DR

Joel Meyerowitz, né le 6 mars 1938, est un photographe de rue, de portrait et de paysage. Il a commencé à photographier en couleurs en 1962 et a été l'un des premiers défenseurs de l'utilisation de la couleur lorsqu'il y avait une résistance importante à son encontre en tant qu'art. En 1962, inspiré en regardant travailler 
Robert Frank, Meyerowitz quitte son poste de directeur artistique dans une agence de publicité et descend dans les rues de New York avec un appareil photo trente-cinq millimètres et une pellicule Colors.

Garry Wino-grand, Tony Ray-Jones, Lee Friedlander, Tod Papageorge et Diane Arbus y étaient eux aussi, photographiant au même moment. Les moments éphémères de la vie de rue à New York et dans d'autres villes américaines que Meyerowitz a capturés sont quelques-uns des exemples les plus anciens et les plus connus de photographie de rue en couleurs. Nombre de ses images sont des icônes de la photographie moderne et ont fait de lui l'un des photographes modernes les plus influents et les plus représentatifs de la « nouvelle photographie couleur » des années 1960 et 1970. Meyerowitz a photographié les suites de l'attaque du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et a été le seul photographe autorisé à accéder sans restriction à Ground Zero immédiatement après le drame. Cela a abouti à son livre Aftermath : World Trade Center Archive (éd. Payot). Son travail fait partie des collections du MoMA, du Boston Museum of Fine Art, de l'Art Institute of Chicago, de la Tate et de nombreux autres musées et a été présenté dans plus de quatre cents expositions à travers le monde. Joel Meyerowitz est représenté par la galerie Howard Greenberg à New York.
 

joelmeyerowitz.com

 

 

COAST TO COAST - De Cape Cod à Deauville

Plage de Deauville / Hôtel Le Normandy Barrière 
 

 

Deauville, capitale du cinéma américain, se devait de rendre hommage au maître de la photographie américaine qu’est Joel Meyerowitz. Ce New-Yorkais fréquentait en été Cape Cod, pendant sur la côte est américaine de Deauville sur la côte ouest française.
Ses rencontres avec Henri Cartier-Bresson et Robert Frank sont une révélation et il quitte son métier de publicitaire pour devenir photographe. Arpentant les rues de New York puis les États-Unis, il y réalise ses photos mythiques de street photographer. Son inextinguible curiosité le conduit en Europe au milieu des années soixante où son style s’affirme. De retour à Cape Cod, il passe du discret Leica à une grande chambre en bois, découvrant une autre manière de photographier, non plus sur le vif mais en jouant sur les temps de pose et l’espace. Du signe des Poissons, il a un rapport charnel à l’eau et la mer qui ont inspiré tant ses portraits que ses paysages et ses piscines, qui seront présentés sur la plage de Deauville. 


À la manière de Goossen van der Weyden dans sa série de tableaux sur Dymphne de Geel, il réussit, sans travail de laboratoire ni outil numérique, à intégrer trois scènes différentes dans une même image panoramique lors de la prise de vue !
Il fut parmi les premiers photographes à oser vendre de la photographie couleur sur le marché de l‘art dès 1970. 


Philippe SERENON
Co-commissaire de l’exposition
 

COAST TO COAST - De Cape Cod à Deauville

Baudouin Mouanda

Photographe invité
©Sandra Class

Baudouin Mouanda est un photographe congolais, membre du collectif Génération Elili et d’Afrique in visu.

Après quelques années passées à étudier le droit à l’université de Brazzaville, il débute sa carrière en 1993 en chroniquant la vie brazzavilloise pour les journaux et se fait surnommer « Photouin ». Baudouin Mouanda s’attache particulièrement à l’histoire de son pays, aux sujets qui interrogent et aux séquelles des guerres à répétition qui ont endeuillé le Congo. 


Récompensé aux Jeux de la francophonie à Niamey (Niger) en 2005, Baudouin Mouanda est sélectionné à plusieurs reprises au concours international pour le grand prix Paris Match du photoreportage étudiant.
En 2007, il bénéficie d’une résidence à Paris, où il suit un stage de perfectionnement au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes, et intègre l’ESA LE 75 (École supérieure des arts) de Bruxelles. C’est là que sa route croise celle de Congolais de Paris et notamment des fameux rois de la sape, les « sapeurs », et leur philosophie baptisée la « sapologie ». De retour à Brazzaville en 2008, il photographie les plus beaux « sapeurs » de la capitale congolaise. Il participe depuis à plusieurs résidences nationales et internationales.


En 2009, Baudouin Mouanda expose ses photos Les séquelles de la guerre à la biennale Les Rencontres de Bamako, au Mali, où il reçoit le prix de la Fondation Blachère suivi du prix Jeune Talent offert par Bolloré Africa Logistics. Sa dernière résidence à Libreville, au Gabon, lui permet avec la bourse « Visa pour la création 2009» de CulturesFrance d’avancer son travail sur Hip Hop et société qu’il présente en été 2010 aux Rencontres d’Arles. Il collabore régulièrement avec plusieurs journaux parmi lesquels Jeune Afrique, Planète jeune, Afrique magazine, Le Monde, Express styles, VSD, L’Humanité, Magazine Photo, Afrique Asie, Zam Magazine. 
 

site internet

 

Congolaise Dream in Normandy 


Le grand bain 

 

Baudouin Mouanda transporte dans ces bagages une robe de mariée, de son Congo d’origine à l’Allemagne, la Hongrie, la Suisse, la Sicile, la Chine, les Etats-Unis, jusqu’en France et ici, en Normandie. Une robe de mariée qu’il photographie, portée par différentes jeunes femmes dans chaque pays, passant d’un corps à l’autre, d’un « rêve » à l’autre. Congolaise Dream in Normandy revient sur les différentes représentations du mariage à travers la société dans des images intrigantes et bercées de mélancolie ou d’humour. 

 

Congolaise Dream in Normandy

Anne-Lise Broyer

Photographe invitée
©Damien Chatagnon

Anne-Lise Broyer, née en 1975, vit et travaille à Paris. Elle déclare que c'est en lectrice qu'elle aborde le monde. Elle va plus loin en prétendant que l'expérience de la photographie se confond avec celle de la lecture. Son œil circulerait dans le paysage de la manière dont il circule dans le livre, traquant la présence qui saisit, requiert, effraie ou ravit. Là où l'écrivain sortirait son carnet, Anne-Lise Broyer sort son appareil et fabrique une image.

Paysages ou portraits, natures mortes, en noir et blanc le plus souvent, comme pour retrouver le gris du texte ou bien quelque chose comme de la matière grise. Des images pensives plutôt que pensées. Elle souhaite faire du lieu de révélation que représente la photographie l'analogon d'un espace mental où quelque chose prendrait corps, un souvenir, une réminiscence ou une vision, un fantasme. La photographie n'a d'intérêt pour elle que dans ce questionnement permanent qu'elle peut entretenir avec les autres arts : le cinéma bien sûr, mais aussi la peinture, le dessin, la gravure... Elle s'en inspire pour nourrir un imaginaire mais aussi, pour interroger la nature du réel, comme si une image fabriquée, une image de l'art, pouvait tout autant lui servir de sujet ou de prétexte. Les médiums se frottent, se confondent parfois. Il n'en demeure pas moins que son attachement à la littérature conditionne un amour du livre, et qu'elle voit dans celui-ci un lieu d'épanouissement pour son travail. Faire dialoguer les images entre elles (l'entre-image), constituer des séries, jouer sur les formats, les silences, les blancs, les rythmes... tout cela lui importe. Le livre est comme une scénographie en miniature, dont on retrouve l'expression agrandie dans les scénographies de ses expositions. Empruntant volontiers les sentiers du graphisme, du dessin et de l'écriture, elle cherche par cette hybridation à mettre en place une sorte de littérature photographique.

Le travail d'Anne-Lise Broyer véhicule une part de mystère, mais peut-être que son secret ne réside pas tant du côté de la chose vue que du côté de celui qui regarde.

Elle expose régulièrement en France et à l'étranger. Ses ouvrages sont publiés aux éditions Filigranes ainsi qu'aux éditions Nonpareilles. 
 

Annelisebroyer.com

 

Le temps est caché dans le pli des fleurs

Les Franciscaines

 

C’est dans la Normandie des écrivains qu’Anne-Lise Broyer nous emmène. Elle parle ici « de la Normandie comme un lieu d’écriture, de tracer une ligne qui relie des livres entre eux, des moments de vie qui n’ont pas grand-chose en commun si ce n’est un territoire et le fait qu’ils constituent pour [elle] un réel éveil au monde tant littéraire que politique. Cet ensemble d’images traversé par l’actualité, interroge le retour de cette mémoire dans le présent, l’histoire qui se rejoue, tout en montrant l’endroit où, pour ces auteurs, l’écriture a éclôt.» 

 

Le temps est caché dans le pli des fleurs

SMITH et Diplomates

Photographe invité
©DR

SMITH est diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie (Arles) et du Fresnoy (Studio national des arts contemporains). Photographe, plasticien, metteur en scène et chercheur, il explore la pensée et la pratique de la métamorphose : transition de genre, d’ère et d’état, plasticités, hybridations atomiques, mutations biotechnologiques et travail du rêve jalonnent ses propositions depuis dix ans. 


SMITH observe à présent les porosités cosmiques de l’identité humaine, à travers une méthodologie de recherche et de création polycéphale et polymorphe. Imaginé avec l’astrophysicien Jean-Philippe Uzan en 2017, Désidération prend la forme d’un rêve commun où s’hybrident les propositions de l’écrivain Lucien Raphmaj, du designer Matthieu Prat (DIPLOMATES), du compositeur Gaspar Claus, des performers François Chaignaud et Nadège Piton, à la manière d’un blob s’étendant dans toutes les directions de l’imaginaire. 


Ses travaux ont été présentés sous la forme d’expositions personnelles aux Rencontres internationales de la photographie d’Arles, à la galerie Les filles du calvaire, au Palais de Tokyo à Paris, au musée de la Photographie d’Helsinki, mais aussi dans de nombreux pays d’Europe (Suisse, Suède, Autriche, Luxembourg, Allemagne, Espagne, Italie…), d’Asie (Chine, Cambodge, Corée du Sud), d’Amérique latine (Mexique, Chili, Uruguay) ainsi qu’aux USA.


Sa première monographie, Löyly, paraît aux éditions Filigranes en 2013, suivie de Saturnium aux éditions Actes Sud et d’un livre d’entretiens avec l’historienne de l’art Christine Ollier aux éditions André Frère en 2017. Paraissent ensuite ses livres de photographie : Astroblème (éd. Filigranes) et Valparaiso (éd. André Frère) en 2018 et 2019 ainsi que le livre TRAUM en 2021 (éd. Textuel).


Ses courts-métrages Spectrographies (2014), TRAUM (2015) et Les apocalyptiques (2020) ont été diffusés au cours de festivals et en salles en Europe et aux USA. Ses performances artistiques et chorégraphiques ont été présentées au Centre Georges-Pompidou, au théâtre de la Cité internationale avec le soutien de la Fondation Hermès – New Settings, au Centre national de la danse (Pantin), au musée de la Danse (Rennes) et au Centre chorégraphique national de Montpellier.

 

SMITH fonde en 2018 la cellule Cosmiel avec l’écrivain Lucien Raphmaj et l’astrophysicien Jean-Philippe Uzan. Ensemble, ils collaborent avec le studio DIPLOMATES à l’occasion de leur projet commun Désidération. Il est représenté par la galerie Les filles du calvaire.
 

Désidération (Année 2666) 

Petit Bain et Les Franciscaines

 

SMITH poursuit à Deauville son projet "Désidération", en collaboration avec Diplomates.
Réalisées lors d'une nuit sans lune au cours du second confinement, ces images décrivent un Deauville désastré, où disparaissent, dans un dernier clignement, les objets célestes qui nous sont les plus proches, laissant notre environnement terrestre mélancolique, orphelin de l'énergie des étoiles. Cette série se présente comme un nouveau chapitre du journal photographique nocturne d’Anamanda Sîn, figure métamorphe incarnant le terrestre à la recherche du céleste en des lieux tantôt urbains, tantôt déserts, dans des communautés solitaires ou avec des individus peuplés de mondes. La sensible vision d’Anamanda s’incarne dans des images thermiques qui ne donnent pas à voir des choses, mais des relations : entre la lumière et la chaleur, le vivant et le non-vivant, la vision humaine et non-humaine, la présence et l’absence.


L'exposition de la série sera mise en espace par Diplomates, complices de SMITH depuis les premières formes du projets exposées depuis 2019 au MacVal, à LACE - Los Angeles Contemporary Projects, à la galerie les Filles du Calvaire et aux Rencontres d'Arles.
Parutions récentes : "Désidération (prologue)" éditions Textuel (2021) & "Desiderea Nuncia" Palais books (2021).

 

desideration.space

Désidération (Année 2666)